mardi 9 avril au Lido à 20h
"The Devil" de Jean-Gabriel Périot et "IF...."de Lindsay Anderson
Débat animé par Richard Madjarev
Article mis en ligne le 25 mars 2013

1- The Devil

Vous ne savez pas qui nous sommes...

Réalisation, scénario et montage : Jean-Gabriel Périot
(France 2012)

– Prix Spécial "a film with a cause" / Guanajuato international film festival

– Mention spéciale / Festival tous court, Aix-en-Provence

Sept minutes d’archives sur les Black Panthers sur fond de musique post-punk.

C’est avec un cinéma quasiment disparu que je dialogue. Un cinéma dont font partie Resnais, mais aussi Debord, Godard, Marker...Il y a eu un moment magnifique quand les réalisateurs faisaient corps avec leur époque, et interrogeaient le monde avec les outils du cinéma, et le cinéma lui-même au regard des exigences du monde.
Je retiens la leçon de ces maîtres : le cinéma peut et doit être un cinéma politique, et cela non seulement à travers les sujets traités mais aussi par les formes cinématographiques créées et utilisées. Malheureusement, nous vivons aujourd’hui un moment mou, et nous subissons le cinéma de notre époque.
Je fais d’abord des films parce que je ne peux pas être militant. C’est ma façon d’agir, de résister...

Interview de J.G.Périot

2- IF....

de Lindsay Anderson

GB 1968 Fiction 1h51 VOSTF

Palme d’or Cannes 1969

Avec : Malcolm McDowell, David Wood, Richard Warwick, Christine Noonan

- Synopsis : Un collège anglais strict et sélect dans les années 60 ; des élèves - tous masculins - soumis à un système de valeurs très ancien, à un enseignement autoritaire et à une discipline particulièrement rude ; un rapport de forces entre nouveaux et anciens qui tourne au sadisme ; la révolte logique qui s’ensuit ; l’explosion de violence, le sang, la mort, la fin d’un monde...

– Lindsay Anderson (1923-1994), figure emblématique des « Angry Young Men » - ces « Jeunes gens en colère » qui cherchaient à pulvériser le conservatisme britannique -, est certainement l’une des personnalités les plus marquantes du cinéma britannique, son rôle ayant été déterminant dans cette grande mutation que fut le « Free cinéma ». Dès 1956, il dénonce la sclérose dont souffre le cinéma britannique traditionnel, enlisé dans le conformisme, dans les valeurs nationalistes périmées et dans une rassurante neutralité politique.

Lutter, cela signifie prendre parti, cela signifie croire ce que l’on dit. Cela signifie aussi qu’on vous traitera de sentimental, qu’on vous accusera de manquer de sérieux, d’être un pharisien, un extrémiste et de ne pas être à la mode. Ceux qui vous accusent ainsi, ce sont ceux qui identifient maturité et scepticisme, art et amusement, sens de la responsabilité et excès romantique.
Et cela signifie aussi une nouvelle sorte d’intellectuel et d’artiste, qui ne redoute ni ne méprise son prochain..., qui soit désireux d’apporter sa collaboration et de le faire par l’intermédiaire de ce moyen de communication de masse...

Lindsay Anderson

« Critique brillante et ironique de la société anglaise, If... est un film aux propos universels, autant un document fascinant sur les prémisses de la chute qu’une parabole exemplaire, et dont la forme voltairienne devrait inspirer à jamais les satires politiques. »