Niemandsland de Victor Trivas et Diary of an unknown soldier de Peter Watkins
Article mis en ligne le 22 septembre 2014

par Webmestre

Mardi 6 avril à 20h30

En partenariat avec la Décade Cinéma et société, organisée par l’association Autour du 1er mai et de PEC Corrèze

En présence de Sylvie Dreyfus-Alphandéry, présidente de l’association Autour du 1er mai

Niemandsland* de Victor Trivas

*No man’s land (titre anglais), La zone de la mort (titre français)

Allemagne 1931 fiction 81mn

Avec : Ernst Busch, Vladimir Sokoloff, Hugh Stephen Douglas, Georges Péclet …
Copie restaurée par les Archives françaises du film du CNC

Synopsis

Ce long métrage relate la rencontre entre cinq soldats au cours de la Première Guerre mondiale. Cinq hommes de pays et d’horizons différents se retrouvent en 1918 dans les décombres d’une tranchée dans un no man’s land du front. Un menuisier berlinois, un monteur parisien, un officier britannique, un tailleur juif et un danseur noir, le seul à comprendre les langues de tous et qui sera un élément fédérateur lorsque les tensions montent. Alors qu’autour d’eux la guerre fait rage, tous s’accordent sur l’absurdité de la guerre. Ils ne quitteront leur havre de paix qu’à l’annonce de l’armistice.

Niemandsland / La zone de la mort est l’un des rares films pacifiques ayant été tourné durant la République de Weimar. Deux ans après sa présentation, cette œuvre du réalisateur d’origine russe Victor Trivas fut interdite par les nazis dès leur prise de pouvoir.

Victor Trivas (1894 / 1970

Immigré russe en Allemagne, Victor Trivas débute au cinéma en tant que décorateur. Il travaille notamment avec le réalisateur Georg Wilhelm Pabst.
Coscénariste des Frères Karamazov de Fedor Ozep en 1931, Victor Trivas écrit et réalise la même année Niemandsland, un vigoureux plaidoyer en faveur de la paix dont les nazis détruiront toutes les copies. Réfugié en France, il signe Dans les rues (1933), film réaliste tourné en extérieurs, l’histoire d’un jeune garçon révolté qui sombre dans le vol et le cambriolage. Toujours scénariste, il collabore à l’écriture des Otages (1939) de Raymond Bernard, avant de poursuivre sa carrière aux Etats-Unis où il cosigne le scénario de The Stranger (1946), d’Orson Welles, et de Mark Dixon, détective (1950), d’Otto Preminger. Revenu en Allemagne dans les années 1950, il essuie un échec relatif avec La Femme nue et Satan (1959), interprété notamment par Michel Simon.

Les Archives françaises du film du CNC

À l’initiative d’André Malraux, alors Ministre des affaires culturelles, le décret du 19 juin 1969 attribue au CNC une mission de conservation des films cinématographiques qui lui sont confiés en dépôt ou dont il acquiert la propriété.
Cette mission est assurée au sein du CNC par les Archives françaises du film qui constituent un observatoire privilégié des représentations cinématographiques.
Collectés grâce aux dépôts volontaires et au dépôt légal du cinéma, documentaires, œuvres de fiction, films militants, institutionnels et/ou de propagande permettent d’explorer les thématiques les plus variées.

Le CNC a entrepris en 2008 une exploration de ses collections documentant le premier conflit mondial. De ce travail est issue la découverte de Niemandsland.

Au fil des ans, les Archives françaises du film ont aidé et assisté techniquement les archives et cinémathèques des pays du Sud, d’Asie et d’Europe de l’Est.

DIARY OF AN UNKNOWN SOLDIER

Journal d’un soldat inconnu

1959 – Angleterre – 17min – N/B – 8mm – amateur – VOSTF

Scénario : Peter Watkins / Image : Peter Watkins / Montage : Peter
Watkins / Interprétation : Brian Robertson, Peter Watkins (voix off)

Une journée de la vie d’un jeune soldat britannique dans les tranchées françaises de la Première Guerre mondiale. La peur et les interrogations d’un homme seul dans la tourmente.

Récompensé par des prix dans des festivals amateurs et notamment l’Oscar du Ten Best