"Je lutte donc je suis" de Yannis Youlountas, en sa présence, le 12 novembre à 20h30 au Lido
Article mis en ligne le 20 octobre 2015

par Webmestre

Réalisation : Yannis Youlountas. Scénario : Maud et Yannis Youlountas

Musiques : Manu Chao, Angélique Ionatos, Léo Ferré, Alessandro Di Giuseppe, Killah P...

France 2015 1h20. VOSTF

Dans le cadre du Mois du Film Documentaire

De Grèce et d’Espagne, un vent du sud souffle sur l’Europe contre la résignation.

Dans les villes et les campagnes, dans les îles et les montagnes, au cœur des luttes et des alternatives en actes, des femmes, des hommes, mais aussi des enfants refusent de baisser les bras. Une même devise résume leur courage de résister, leur joie de créer et leur persévérance à toute épreuve : "JE LUTTE DONC JE SUIS" (prononcer "AGONIZOMAI ARA IPARKO" en grec et "LUCHO LUEGO EXISTO" en espagnol). Quelques mots pour vivre debout, parce que rester assis, c’est se mettre à genoux. Une brise marine, souriante et solidaire, de Barcelone à Athènes et d’Andalousie en Crète, qui repousse les nuages du pessimisme. Un voyage palpitant en musique, d’un bout à l’autre de la Méditerranée, en terres de luttes et d’utopie.

Ce film s’adresse à celles et ceux qui s’interrogent, doutent de plus en plus du système actuel et de son évolution…

« La meilleure façon de te sauver toi-même, c’est de lutter pour sauver tous les autres » Nikos Kazantzakis

Quelques réflexions de Yannis Youlountas :

Pas à pas, jour après jour, années après années, il est crucial d’avancer vers l’utopie pour ne pas recommencer sans cesse les mêmes erreurs. SUPERPOSER DES FORMES DIVERSES s’il le faut, anciennes et nouvelles, des manières de penser, des façons de décider et d’agir qui puissent nous permettre de créer et de résister efficacement…

Reprendre notre destin en main, c’est penser, choisir et agir ensemble. Rien d’autre…
L’expérience grecque actuelle nous montre que, SI NOUS NE PROGRESSONS PAS SUR LA QUESTION DU POUVOIR, DE LA CENTRALISATION ET DE LA BUREAUCRATIE, NOUS RÉGRESSERONS AU CONTRAIRE, dans les bas-fonds de l’horreur économique et sociale.

Si nous n’avançons pas en profitant de nos multiples savoir-faire expérimentés un peu partout ces dernières années (de Marinaleda et l’Amérique Latine, par exemple, aux initiatives plus radicales d’Exarcheia et du Chiapas), nous serons bientôt renvoyés dans les cordes. Dans les cordes de l’horreur du XXème siècle.

La solution pour éviter ce fléau est éminemment politique, socio-économique et philosophique : réduire la délégation de pouvoir qui ne cesse de s’étendre, réduire les inégalités qui ne cessent de se creuser, redonner ainsi du sens à une vie et à un monde qui s’enfoncent chaque jour plus encore dans l’absurde. Ça peut même se résumer en trois mots : liberté, égalité, fraternité.

Contre les dogmes idéologiques et les logiques d’appareils qui altèrent le jugement et piétinent l’agora.

LÀ OÙ IL N’Y A QU’OBÉISSANCE, IL N’Y A PAS DE POLITIQUE.