MANIFESTE POUR LA REHABILITATION DE ROMANET, FANTON ET MEUNIER
Article mis en ligne le 28 avril 2006
dernière modification le 29 avril 2006

Association "MEMOIRE A VIF"

7 mai 1956. Un camion militaire qui faisait parti d’un convoi de jeunes rappelés, en partance pour l’Algérie, s’arrête à La Villedieu, Creuse.
Les jeunes militaires manifestent leur opposition à la guerre coloniale. La population du village les soutient. D’autres habitants des communes environnantes se joignent à la manifestation pacifiste. Le lendemain matin, à l’aube, gendarmes et CRS investissent le bourg de La Villedieu. Quelques uns s’opposent au départ des jeunes militaires, ils sont matraqués.

A la suite de ces incidents, René RONIANET, le Maire communiste de La Villedieu, ancien résistant, sera condamné à trois ans de prison avec sursis et cinq ans de privation de ses droits civiques. Il sera révoqué de son mandat de Maire par le Préfet en 1958.

Gaston FANTON, instituteur à Faux La Montagne, ancien résistant, communiste lui aussi, sera condamné à la même peine après être resté emprisonné huit mois au fort du Hâ, à Bordeaux. Il sera également privé du droit d’exercer sa profession d’instituteur pendant cinq ans.
Antoine MEUNIER, infirme de la guerre 39-45, sera condamné à un an de prison avec sursis et un de privation de ses droits civiques.

Malgré le soutien populaire, la mobilisation de nombreux élus, ils furent jugés et condamnés par le tribunal militaire de Bordeaux.

Bien sûr, les conséquences furent importantes sur la vie de ces trois horrnnes et de leurs familles.
Cinquante ans ont passé.

Aujourd’hui, nous sommes nombreux à La Villedieu, comme dans la France entière, à penser que tous ces gens qui ont été condamnés parce qu’ils avaient choisi la non-violence, la fraternité et la paix, plutôt que la répression et la guerre, doivent obtenir réparation.

Ces trois hommes, aujourd’hui décédés, ont été jugés et condamnés pour leurs idées.

En 2006, les Français et notamment les jeunes, exigent que toutes les vérités soient établies sur la période coloniale et sur la guerre d’Algérie.

Torture et massacres de populations civiles sont bien loin des fondements de la République.

Si, à une époque, la République Française s’est lourdement trompée dans ses choix politiques, dans ses actes, elle se doit aujourd’hui de le reconnaître.

Nous demandons donc aux plus hautes autorités de l’Etat, Président de la République, Premier Ministre, de considérer notre requête, et d’effacer ces condamnations totalement injustes, par une décision politique forte.


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le 19 avril 2006