Histoire, à travers quelques films, d’un passé qui ne passe pas et continue à façonner notre présent.

Là-bas et ici, hier et aujourd’hui, on n’en finit pas d’exploiter, d’humilier, de tuer en notre nom pour montrer qui est toujours le Maître.

Immigrés d’hier, migrants d’aujourd’hui. Boucs émissaires de tous nos maux que l’on condamne à l’inhumanité. En 2018, l’ »Amin » de Philippe Faucon rejoint l’émigré africain du « Soleil ô » de Med Hondo, même si le racisme, plus insidieux, peut nous paraître moins brutal. Mais avec aussi, hélas, le désir d’en découdre en moins car, depuis, on a su faire taire les espoirs portés par ce vent de révolte qui soufflait dans les années 60/70.

Hier, les massacres coloniaux de Sétif/Guelma, de Madagascar, du 17 octobre 61. Un peu plus tard, ceux perpétrés en Guadeloupe et Kanaky. Auxquels répondent, aujourd’hui, ici, les victimes des violences policières, d’Ali Ziri à Adama Traoré, tandis que Françafrique et « profitation » continuent à appauvrir ceux de là-bas en les maintenant sous notre coupe.

Mémoires occultées, justice bafouée, vérités falsifiées, presse manipulée : l’Histoire ne doit pas être le mensonge auquel on nous a dit de croire, et il est bon que des films nous le rappellent de temps en temps.

Les films

11 septembre : « Libre » Michel Toesca France 2018. En présence du réalisateur et de Jean-Eric Malabre, avocat.

9 octobre : « Amin » Philippe Faucon France 2018. Dans le cadre des 3èmes Rencontres Cinéma de Limoges. En présence de Marème N’Diaye, comédienne.

7 novembre : « Retour sur Ouvéa » Mehdi Lallaoui France 2008. Projection suivie d’un débat sur la Kanaky.

29 novembre : « Fahavalo »Marie-Clémence Paes France/Madagascar 2018. En présence de la réalisatrice

11 décembre : « Soleil ô » Med Hondo France 1970. En présence de Federico Rossin, critique de cinéma.
Attention !
Les films sont projetés au cinéma Le Lido à 20h30. Tarif unique : 5,5 euros, sauf « Retour sur Ouvéa », présenté à 18h30, dans le cadre du Repaire des Amis de Là-bas si j’y suis, à l’EAGR 64 avenue de la Révolution. Entrée libre.