ORIGINES
Le 7 mai 1956, des rappelés en partance pour l’Algérie s’arrêtent à La Villedieu en Creuse où ils manifestent leur opposition à la guerre coloniale. La population du village les soutient. A la suite de ces incidents, trois hommes rendus responsables, sont jugés et condamnés par le Tribunal militaire de Bordeaux :
– René Romanet, maire de La Villedieu, 3 ans de prison avec sursis, 5 ans de privation de ses droits civiques, révoqué de son mandat par le Préfet en 1958
– Gaston Fanton, instituteur à Faux-la-Montagne, emprisonné 8 mois au fort du Hâ, condamné à la même peine et privé du droit d’exercer sa profession pendant 5 ans
– Antoine Meunier, mutilé de guerre résidant à Tarnac, 1 an de prison avec sursis, 1 an de privation de ses droits civiques
45 ans plus tard, des élèves du lycée professionnel Marcel Pagnol de Limoges se penchent sur l’histoire de ces évènements longtemps occultés et réalisent un documentaire vidéo « Guerre et Bâillon » qui suscite de nombreuses réactions sur le plan local avec le désir de continuer ce travail de mémoire retrouvée.
Avril 2001, Daniel Mermet, venu à La Villedieu, consacre trois émissions de Là-bas si j’y suis à cette affaire, d’où un retentissement national.
ACTE FONDATEUR
Octobre 2001, naissance de l’Association Mémoire à Vif dont le but premier est d’obtenir la réhabilitation politique de Romanet, Fanton et Meunier.
Plus largement, l’Association s’engage à défendre tous ceux qui ont été victimes des guerres coloniales et s’efforce de sensibiliser le plus grand nombre à ce travail de mémoire en organisant différentes activités culturelles qui permettent d’enrichir la réflexion de tous, et plus particulièrement des jeunes générations.
Simone de Bollardière est Présidente d’honneur de l’Association